mardi 11 décembre 2012

EROS - stop motion




 "EROS" - By Marlène Vignon-Février & Jordi Honoré - déc.2012 Toulouse - Art vidéo50"


 EROS, un stop-motion de Marlène Vignon-Février et Jordi Honoré.

Et le petit serpent cours, se faufile, entoure, parcoure ce corps dénudé.
Corps naissant de la liaison de deux esprits, de deux corps, de désir, devenant érotiquement cet EROS bisexué.
Passant de parties du corps féminines a masculines, le fil sans arrêt,se déplace et parcoure la peau, des pieds à la tête, pour finalement être dévoré par l'homme, après avoir été croqué par la femme.
Une vengeance d’Adam sur le serpent ou une simple provocation du couple initiateur de la pudeur? Un stop motion pour créer un mouvement saccadé, une tension. Tension du corps, tension de la corde, tension du désir et de la découverte intime.
Des pieds jusqu'à la bouche... "La bouche est le commencement" selon George Bataille. Le commencement de l'histoire n'est alors peut être qu'à sa fin. Un claquement de doigts en guise de fond sonore, de rythme. Rythme régulier donné par le corps, comme un battement de cœur orchestré.
Claquement de doigts créant une tension. Tension du corps qui se meut, du fil qui se faufile. Un rapport à cette chair sans cachotteries, se laissant voir, laissant deviner le hors champs coupé par un cadrage carré.
L'imagination alors complète ce laisser aller du corps à l'image. EROS le libertin offre son corps mais ne se laisse ici que voir, étant alors aussi EROS l'amoureux et le fidèle.

vendredi 7 décembre 2012

Le silence tombe sur blog de l'Art.35mm

jeudi 6 décembre 2012

[D.A.C.] De l'autre côté - feature film

[D.A.C.], 1 ans de dur labeur pour ce long-métrage d'1h15 auto-produit à Montpellier et réalisé par Félix Brassier, avec les collectifs Art.35mm, Urticaes et l'Ecran et son Double. A voir et à partager !!!
Le FILM sur son site > > > www.dac-lefilm.com

Synopsis :

France, futur proche.
Dans un monde qui a vu le bouleversement global de tout l'occident, une jeunesse dégoutée et désespérée tente en vain de vivre dans l'hostilité.
Ordonnée, surveillée et réprimée par un état policier omniprésent.

Le peuple est enfermé malgré lui dans une France recluse, sortie de l'Union, sortie de l'Euro, enfermée sur elle-même ...

Dans ce magma insalubre, Fox, jeune paumé parmi tant d'autres, entreprend contre vents et marées de monter une expédition pour traverser la méditerranée et gagner les rives de l'UMA (Union du Maghreb Arabe) la nouvelle puissance démocratique montante ... le nouvel espoir d'une société qui à tout perdu.






















Photos de tournage >> (voir ancien message)

[D.A.C.] - Félix Brassier - 2012 Science-fiction, auto-production 1h15 Montpellier

Nouveau gadget sur ce blog !

Apparition du bouton "j'aime" de Facebook,
gros nettoyage dans les tags
et ouverture d'un compte twitter @art35mm

Voilà, ça sert peut-être à rien, mais c'est quand même tout beau tout neuf.

mardi 4 décembre 2012

Projection sauvage N°009 - 07/12/12 - 19h - Montpellier


PROJECTION SAUVAGE N°009 sur le thème :
"Espace urbain, espace d'images"
le vendredi 07 décembre 2012
à 19h sur l'Esplanade du Corum (derrière le kiosque)

 Programmation
"Big Bang Big Boom" du Blu, 
"Women Are Heroes" de JR, 
"Kines" de Maxime Avon, 
et plusieurs court métrages étudiants réalisés dans le cadre du cours éponyme de F. Leblanc

mercredi 28 novembre 2012

Act. 24h in Vosges



  
- 26 septembre 2012  -
Vosges, Lorraine (Nord-Est, France) 
Art papillon by Thomas St-Dizier

 Les time-lapse des différentes vues sont réalisés dans la même journée.
(Full HD 1080p dispo.)

samedi 24 novembre 2012

L'Entre deux - Art trip vidéo



"L'Entre deux" - Art trip vidéo - Mtp 2012 - 5'55

"L'Entre deux" est un court métrage improvisé, tourné et réalisé lors d'une soirée Montpelliéraine.

- Gare à la descente -
Une jeune fille revient d'une soirée "arrosée". Encore sous le feu de mets ingurgités, le trajet qui la sépare de la porte d'entrée à celle de sa chambre va être le théâtre halluciné de son esprit égaré.

Impulsé par Thomas & Jordi.
Grand merci à Audrey pour avoir joué le jeu (et surtout pour l'avoir assumé ensuite. )
Et bien évidemment, merci à cette bonne bouteille de rhum ambré qui nous a accompagnés tout au long de la nuit !

A Montpellier, le 30 mai 2012.
 


Bêtisier "L'Entre deux" - Mtp 2012 - 2'10

mardi 6 novembre 2012

Act. Quand le marchand de sable, passe




 - 4 Novembre 2012 - 
 Dans une chambre - Alpes de Haute Provence (04)

Minute papillon rapportée par Jordi Honoré

samedi 20 octobre 2012

Sergei Loznitsa — Polustanok (The train stop) (2000)

              


        LA STATION             




       
     


        Ce film Biélorusse est venu percuter ma Fovéa par hasard, un jour de fin Septembre. Réalisé en 2000 il a été diffusé une seule et unique fois sur la Télévision française quelques années après. Il m'a une fois de plus fait comprendre beaucoup de choses sur le traitement cinématographique et sa fonction qu'elle soit sensorielle ou sociale. La place du regardeur face à l'objet. Je vais vous conter mon expérience, ma perception relative à la réception de ce film :

*

         En premier lieu, la surprise, écriture ressemblant au Russe sur fond noir. Le cinéma Russe depuis longtemps, certain me comprendrons, m'émeut, me transporte,me parle et me fait vibrer.
ANDREÏ TARKOVSKI ( Solaris - Le Miroir - Stalker - Le Sacrifice etc... ) en premier, mais plus récemment ALEXANDER SOKOUROV ( Le Soleil - Faust etc... ). Ça y est, déjà j'étais prêt à me plonger dans l'objet, empli d'un bon pré-sentiment . Bon? Je ne sais pas, mais j'ai ressenti et c'est ce que je recherche au cinoch'... Ressentir des émotions que je n'ai jamais vécues (parce qu'elles se vivent) et approcher des sensations mises en éveil par mon cerveau en fonction des images et des sons. Je crois ressentir le froid, les odeurs, l'inconfort, avec une rumeur effleurant mes tympans, douce ou forte mais jamais nuisible ici.
          La lenteur. Ou la faculté à percer le temps qui obscurcit notre perception pour voir au travers et plonger dans l'écran. Vivre l'expérience. Parfois vivre la mort, ou voir la vie, de loin. C'est ma perception de ce que RAOUL RUIZ appelle "une haute qualité d'ennui" mais pour moi ce mot est trop péjoratif pour ce film. Il se passe, quoi qu'on puisse en penser, trop de choses dans Polustanok (The train stop)-LA STATION pour qu'on le rattache à l'ennui. Ce n'est pas parce qu'on est seul, nous face à l'écran, à ne pas dormir que l'on devrait s'ennuyer, bien au contraire. "Une haute qualité d'ennui" pour moi se rapprocherai plus à un film de BRUNO DUMONT comme son dernier Hors Satan, ou la lenteur est là pour qu'on se force à voir et à ressentir, pour qu'on se pose des questions (et chacun a les siennes). Là, oui, il y a ennui et passé cette chose désagréable, nous repartons avec un bouquet d'émotions plus ou moins malsaines et incommodes, avec en prime des interrogations en fard d'eau. C'est riche, mais ici nous ne repartons pas avec un poids sur les épaules, mais comme si nous étions reposé.

**

        Mais tout d'abord, j'ai rapidement pensé à la relation entre la vie et la mort dans ce film. Ce qui m'a un moment angoissé : 

Premier plan, l'épaisse vapeur de ce qu'on peut distinguer d'une locomotive souffle sa gerbe vaporeuse vers le ciel sombre de la nuit. On découvre le noir et blanc très contrasté, un clair obscur inquiétant et une contre plongée écrasante. La nuit vit, les grillons chantent, d'une maisonnette sur un quai émane une lumière très ponctuée sur la façade. Et d'un cut à l'autre, nous rentrons dans cette maisonnette, on découvre un monde, comme une naissance ou nos yeux ne sont pas adaptés à autant de lumière. On voit flou, on distingue quelques formes, des gens. Tous ces gens, coupés de l'extérieur hostile, nocturne et glacé, dorment à l'unisson. Le temps humain s'est arrêté, et le monde tourne, les mouches sont vivaces, le bois travaille, grince comme sur le pont d'un bateau. Parfois de personnes en personnes on se demande ce qu'on voit, parfois des peintures, des Caravage délavés de leur couleurs mais gardant leur aspect vivant. On se laisse emporter, de portrait en portrait, de plans moyens aux gros plans, toujours en contre plongée ou en plan face mais jamais de supériorités. Premier gros plan, un jeune, statique respirant doucement. Je vois la vie mais je sens déjà la mort arriver avec le vignettage voilant beaucoup ce visage. Cut,et là, malheur! Un gros plan encore plus rapproché sur le crâne d'un vieux prenant tout l'écran avec sa tête posée sur ses mains qui ont manifestement vécues. Mortuaire interprétation, la jeunesse et la vieillesse juxtaposées, il fallait que je me détache de ça...
Je préfère me replonger dans l’innocence d'une première vision. Je déteste me laisser envahir par les constantes interprétations qui sont souvent des "extrapolations" et qui existent juste pour soulager mon cerveau qui cherche désespérément des réponses. Je respire. Je regarde un nouveau jeune, plus jeune, dormant face à la lumière, les yeux ouverts comme réticents au sommeil qui l'empli. Rapport dans l'axe, l'enfant qui dort les yeux ouverts, dort debout entre les jambes de sa mère. Espoir. Mais je ne peux m'empêcher de repenser à la mort, trop de signes me titillent l'esprit, un vieux maigre, allongé inconfortablement, les yeux fermés, dort avec comme sentinelle, une mouche nasillarde. Comment de pas penser à un camp de la mort ou être inquiet pour ce monsieur? Et là, c'est terrible! Le film plonge dans un pessimisme qui devient oppressant, ce que l'on voyait en détail, les rides, les cils, les chaussures, même floutés est ici, juste une silhouette. Dépersonnalisation. À ce point, une chose qu'on attendait plus se dégage : un mouvement. La vie revient peu à peu, les images deviennent plus nettes, comme si nous aussi nous nous réveillions peu à peu, le bruit de l'eau vient compléter le rythme des respirations et c'est une vraie rivière qui s'écoule dans nos oreilles, la vie, le commencement. Soulagement. Les gens se ressemblent, les casquettes résonnent entre elles comme un reflet dans un miroir. Je vois l'unité. L'unité entre ces hommes et femmes, jeunes ou vieux, au même endroit, au même moment, respirant à l'unisson. Nous sommes les seuls hors de cette unité, même si nous respirons comme eux à présent, sans que l'on s'en soit réellement rendu compte. La lumière vacille, le diaphragme de la caméra s’emballe, respire et aspire à des envies de vivre avec eux et de faire vivre ces dormeurs qui se fondent dans des formes qui nous révèlent leur vraies natures parfois juste par le pouvoir d'un geste.Des corps remplissent le cadre, on est serré avec eux à présent. Pas d'espace, mais du calme maintenant, quand la tempête est dehors. Lorsqu'une mamie se réveille, la mort n'est plus là, mais cette femme s'empresse de se recoiffer, féminine et faisant attention aux regards des autres, mais qui eux ne sont plus vraiment là. La lumière éclaire son visage comme le petit garçon, mais elle décide de replonger dans l'obscurité du sommeil. Un homme fume, puis des plans de chaussures en plongée, les seuls. Ces plongées montrent ces pieds comme un seul être. On sort sur le quai, le train va passer, une chouette hulule et une musique nous emmène vers le générique.

***

        Si la forme lente de ce film suffit à le classer "expérimental", il n'en enlève pas l'histoire qui s'y développe. Nous vivons dans ce film, peut être plus que dans certain. Si nous vivons, nous voulons quelque chose, même à la base, à partir de la première minute nous recherchons quelque chose que SERGEÏ LOZNITSA ne veut pas nous donner. Il y a donc directement une histoire entre nous et le film. De plus, nous sommes en constante interaction avec nous même, on se cherche, on se questionne, on se trompe et on est hypnotisé. 
         L'expérimental est encore une fois de plus une façon de ranger dans des cases des objets étranges qui valent plus qu'un classement dans un genre puisqu'ils se suffisent à eux même. Ici ce serait la façon de découvrir un film qui ne ressemble à aucun autre et qui nous pose comme si nous étions la caméra, c'est à dire, en situation de regardeur. Mais finalement c'est très frustrant et on a envie d'y être. Ce film est plus un documentaire qu'une fiction, à mon sens. Tant il nous questionne sur le temps (nous sommes dans une gare) et sur l'espace déserté de la vie pour y laisser place aux songes qui nous soulagent de l'inconfort et des bruits parasites. C'est aussi une petite leçon d'observation de l'humanité. Parce que quand l'humain dort, il ne se souci pas de son apparence, il est en "standby", alors que quand la Mamie se réveille c'est la première chose à laquelle elle pense, le regard des autres devient un stress permanent qui nous a été amené par ce qu'on a appelé la civilisation.Bel héritage. C'est d'autant plus une histoire que ce film ai été diffusé à la Télévision, qu'il ai été vu avec un rayonnement important.Combien de temps les gens qui sont tombés sur ce film sont resté devant leur poste de TV?
Et croyez vous qu'ils ont eu l'impression de perdre leur temps? 
Si c'est le cas, ils ont raté plus gros, un très bon film.






Jordi Honoré


 

mardi 18 septembre 2012

Act. Peinture à l'eau


 

 - 30 août 2012 - 16h15 - 
Sur un étang.
Vosges, Lorraine, France
Minute papillon rapportée par Thomas St-Dizier

mercredi 1 août 2012

"Un Carnaval des gueux" - 2012 à Montpellier



(Full HD dispo.) 11'32min - Documentaire - Montpellier 2012
  
  Montage - Thomas Saint-Dizier
  Captation - Jordi Honoré, Thomas St-D
              


Place Albert 1er, fin du défilé où les carnavaliers sont expulsés, pas à pas, du centre de la ville par les forces de l'ordre sous les directives de la préfecture. 
Euphorie collective.
Les différentes étapes de la soirée s'enchaînent jusqu'à son commencement, en fin d'après midi, sur la nouvelle voie de tramway en construction dans le quartier populaire Gambetta.
C'était le 21 février 2012 à Montpellier, Un Carnaval des gueux.


Musique : Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns.
Camille Saint-Saëns occupe une place particulière dans l'histoire du septième art, puisqu'il est, en 1908, le tout premier compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film, L'Assassinat du duc de Guise.



mardi 31 juillet 2012

Chris Marker s'évade

Le cinéaste et intellectuel français Chris Marker, intraitable «explorateur» de son temps, est décédé, dimanche 29 juillet 2012, à Paris à l'âge de 91 ans.

Nous avions projeté son film "La Jetée" (court-métrage d'anticipation de 1962,) lors de la projection sauvage n°004.
Ce film que nous avons regardé et regarderons encore de si nombreuses fois. C'est une œuvre incontournable et pourtant trop peu connue du grand public (visible ici).

Bon voyage Mr Marker.
 T.S.D

mardi 24 juillet 2012

Act. "Queue de poêlon", la "Partie têtard boom"




- 29 avril 2012 - 13h39 -
Dans les hauts de Dommartin-lès-Rt,
Vosges, Lorraine
Minute papillon rapportée par Thomas St-Dizier

vendredi 20 juillet 2012

La MP - Dernières gouttes, moucherons





- Samedi 14 juillet 2012 - 17h52 -
Dans les hauts de Dommartin-lès-Remiremont,
en direction de Remiremont,
Vosges, Lorraine.

Minute papillon rapportée par Thomas St-dizier.

lundi 9 juillet 2012

Le spectateur est mort ? - Critique

"A tous ceux qui se ruent dans les salles pour voir des films parfaitement calibrés et peuplés d’acteurs bankables, sachez que la beauté disparaît lorsqu’il n’y a plus personne pour la regarder."

Via Justine Requiston - Kusanaki - critique sur le film "Holy Motors".


"La beauté est dans l’œil de celui qui regarde" - Oscar Wilde.

mardi 3 juillet 2012

La MP : Suivez la balle, pour entendre le gong





- Mardi 3 Juillet 2012 - 00h59 -
D'une fenêtre de la chambre,
Montagne de Lure - 04

Minute papillon rapportée par Jordi Honoré

mardi 12 juin 2012

La MP : Cineccita, La modestia bello della mise en abyme.

La Minute papillon d'Art35mm
C'était le Samedi 19 Mai 2012 à 15h49

Cineccita - Rome - Italie 
 Rapportée par Jordi Honoré

mercredi 6 juin 2012

Compte rendu de la réunion de l'écran et son double du 05 Juin 2012 à 23h

1. Service civique reconduit => à voir pour l'année prochaine: Arti.
Objectif :
  •   Comptes à mieux tenir.
  •   Tenue du bureau.
  •    Trésorerie.
  •    Mieux tenir le blog.
WARNING : BILAN DE L'ANNÉE FSDIE  => Semaine prochaine Félix et Cyrille.



2. Arrivée du matos : 

- MIXETTE 8 PISTES
- MICRO - BONNETTE - PERCHE
- 2 FRESNEL
- 1 MANDARINE
- 1 GLID CAM'


3. Projet Félix Negrel :

En fonction du tournage des "Vieux Sauvages" pour la disponibilité du matos.
  • Équipe réduite entre 3 et 5 sur tournage selon les besoins.
  • revoir le scénario.
  • Voir équipe image : besoin d'un assistant GlidCam' - assistant lumière naturelle - 2ème cadreur.
  • Besoin d'un coordinateur repérage : prise de contact pour les lieux de tournages (autoroutes pas forcément évident ect...)
  • Casting.
  • aspect technique : plan sur le toit d'un bagnole, trouver ventouse.
  • Trouver voiture qui en jette .
  • Trouver une Harley qui en jette.
TOURNAGE CERTAINEMENT 23-24 JUIN.


lundi 28 mai 2012

PROJECTION SAUVAGE N°008 - jeudi 31 mai 22h - Montpellier

Bande annonce - 27"


Pour voir le film du carnaval CLIQUEZ ICI




Ultime projection de cette saison 2011/2012 !!!

vendredi 25 mai 2012

La MP: L'Horus pique ta face, Loup

La Minute Papillon d'Art.35mm
C'était le mercredi 23 mai 2012 à 17h25



Le pic Saint-Loup (658m) à côté du village de Saint-Mathieu-de-Tréviers,
situé à environ 20 km au nord de Montpellier,
Hérault, Languedoc-Roussillon, France.
Rapportée par Thomas St-Dizier

jeudi 17 mai 2012

La MP: Efpoffifion, what?

La Minute Papillon d'Art.35mm
Le jeudi 5 avril 2012 à 23h46



Fin de l'Efpo. dans un appartement
sur l'avenue de la Justice de Castelnau,
Montpellier, Hérault, France.
Rapportée par Thomas St-Dizier
Projet "Efpoffifion" (ici)

lundi 14 mai 2012

La MP - MACBAROLL, MACBABLEAD

La Minute Papillon d'Art35mm
Le jeudi 22 mars 2012 à 17h00


Sur la Plaça dels Àngels,
1, 08001 Barcelona, Espagne.
Rapportée par Jean-Rémi Houel

lundi 7 mai 2012

La MP: Bercée par l'orage, une nuit

La Minute Papillon d'Art35mm
Le vendredi 04 mai 2012 à 22h04



Quartier Gambetta
à Montpellier, Hérault, France
Rapportée par ThomaSD

lundi 30 avril 2012

Projection sauvage N°007 - mardi 01 mai 21h - Montpellier




Avec l'aimable autorisation de la production Les Mutins de Pangée.

Un film d'Olivier Azam - 2011 - 1h20 - Documentaire -
Produit par Les Mutins de Pangée et édité avec le soutien des souscripteurs.
Co-distribué au cinéma par Les Films des deux rives.
Site officiel du film ICI


Olivier Azam - 2011 - 1h20 - Documentaire


OlivierAzam est un des fondateurs des Mutins de Pangée, une coopérative audiovisuelle agissant dans la plus totale indépendance.
Il a travaillé à de nombreuses reprises pour la télévision en tant que réalisateur, monteur ou producteur. Il a été également assistant réalisateur pour des longs-métrages de fiction comme LeBattement d'ailes du papillon (2000) ou QuartierV.I.P. (2005). En 2008 sort en salles Chomsky& Compagnie, le documentaire engagé qu'il a co-réalisé avec DanielMermet. Le film est consacré au penseur américain Noam Chomsky.

En 2011, le cinéaste revient avec Grandpuits& petites victoires un documentaire sur le mouvement social qui a agité la France lors de la réforme des retraites en 2010 et médiatisé les grévistes de la raffinerie de Grandpuits en Seine et Marne.


Les Mutins de Pangée :
Les Mutins de Pangée » est une coopérative audiovisuelle et cinématographique de production, de distribution et d’édition de DVD.
Les membres de la coopérative - réalisateurs, producteurs, reporters, techniciens, programmateurs – s’appuient sur leurs expériences communes acquises au sein de la « télévision libre » Zalea TV (1999-2007). Cette association œuvrait pour un plus grand pluralisme des médias à travers la création et la diffusion de programmes dits du « tiers secteurs audiovisuels ».Véritable laboratoire expérimental, l’action de Zalea TV a favorisé la légalisation et le développement des télévisions associatives au sein du paysage audiovisuel français.
Pour préserver son indépendance éditoriale, Les Mutins de Pangée développent des formes alternatives de production telles que la souscription. La participation de plusieurs milliers de « souscripteurs modestes et généreux » (SMG) a ainsi permis de financer une grande partie de Chomsky & Cie et de sa diffusion au cinéma... Ainsi que du deuxième tournage pour répondre aux questions des spectateurs et qui a donné lieu à Chomsky & le pouvoir.


Les Films des deux rives :

La S.A.R.L. Les Films des Deux Rives est une société française de distribution de films des pays de la méditerranée.

Fiche technique:
Durée : 1H20 (version pour le cinéma) Genre : Documentaire
Formats : Projections numériques DCP, Bluray, DVD
Langues : Français. Disponible aussi avec sous-titres : Espagnol, _ Anglais, Portugais, Italien, Turc, Allemand.
Production : Les Mutins de Pangée (et édité grâce aux souscripteurs dit "SMG")
Distribution cinéma : Les films des deux rives (en co-distribution avec Les Mutins de Pangée). En partenariat avec Agone éditions.

Mode de production et de distribution :
Ce film sur la grande grève d’octobre 2010 a été produit en toute indépendance. Il n’a pas été commandé, ni par la télévision ni par personne d’autre ! Il n’a pas bénéficié d’aide après réalisation ni à la distribution. Il n’a bénéficié d’aucune des aides publiques habituellement nécessaires pour sortir un film au cinéma. Malgré les refus systématiques, ce film a été cependant possible grâce à l’économie solidaire et sociale : La souscription dvd, la coopération et le volontariat. Son équilibre financier dépendra uniquement de son éventuel succès dans les salles.

L’équipe du film :
Image et son : Olivier Azam
Assistante réalisation et documentation : Laure Guillot
Montage : Olivier Azam et Jean-François Gallotte
Chauffeur-pilote d’automobile : Nico G. Ignatius
Chargé de production : Thomas Tertois
Musique originale : Vincent Ferrand
Avec la contribution guitaristique de Hervé Krief.
Affiche : Bouchex / Photo Aalek.

Les "acteurs" du film :
Fabrice Hiron « Fabrizzio », Rodolphe Avice « Roro », Alexandre Colas « Sanders », Laurent Montels « Lolo le teigneux », Franck Robert « Grandasse », Pierre Arrieumerlou « Péillo », Caroline Hautefeuille « K-ro », Christian Borrelly « Cricri », Patrick Nerdig « Patrikess », Guillaume Neyret « Guigui », Laurent Lelong « Lolo », Cédrik Franco « Feurbi », Franck Manchon « Bidochon », Joël Le-Balh « Jojo », Mohamed Thouis « Momo », Laurent Gaston-Carrère « Papi », Noël Menard « Nono », Christophe Gibert « Tof », Charles Foulard « Charly », Patrick Bernardo « Pedro », Alain Acard, Guillaume Larivière Marie Saunier, Thierry Saunier ...
... et toutes celles et ceux que nous avons rencontré dans la rue et sur le piquet de grève.


Olivier Azam : "Un outil de reflexion sur les luttes syndicales"
Publié dans Paris-Normandie le jeudi 26 janvier 2012

- Comment est né le projet "Grand Puits et petites victoires " ?

"C’est un film tourné dans l’action. Le genre de cinéma qu’on ne peut pas faire en déposant un dossier à l’avance ni avec une chaîne de télévision comme la plupart des documentaires habituellement. Je travaillais sur notre prochain film ("Howard Zinn, une histoire populaire américaine", en cours de production avec Daniel Mermet) quand les grèves contre la "réforme" des retraites ont éclatées. Et il y eu le blocage des raffineries. Notre coopérative de production Les Mutins de Pangée est basée à Paris. On est allé au plus près, spontanément, sur le piquet de grève de Grandpuits en Seine et Marne. D’abord pour aller voir de nos propres yeux une grève qui commençait à prendre de l’ampleur. N’oublions pas que c’était la première fois depuis Mai 68 que le pays était bloqué par le carburant et que la caisse de grève de Grandpuits fut certainement la plus importante de l’Histoire syndicale, au moins depuis 1906 (Grève des mineurs de Courrière). Tout ça a été minimisé par les médias mais nous avions senti qu’il se passait quelque chose d’important. Nous avons tourné des séquences que nous avons diffusées au jour le jour, en épisodes, sur notre site Internet. Ce n’est qu’avec le recul que j’ai commencé à envisager un film documentaire, écris après tournage, très documenté et financé par souscription. "

- Vous sortez dans ce film d’un strict cadre militant.

"Pas vraiment, le film est sorti de façon très classique au cinéma depuis octobre en avant premières dans les salles puis en sortie nationale le 23 novembre 2011, avec le distributeur Les Films des Deux Rives, un Visa CNC, etc... Mais c’est vrai que nous n’avons reçu strictement aucune aide publique accordées généralement pour le cinéma... Sous prétexte que le film "’n’ouvrait pas au débat " selon la commission du CNC. Cependant, nous sommes déjà à une quarantaine de débats en France, en Belgique et obligés à chaque fois d’interrompre le débat avec 1H30 afin de libérer la salle... Et c’est loin d’être terminé. On a du mal à répondre à toutes les demandes d’accompagnement et on fait des milliers de kilomètres. Les militants s’en sont désormais emparé, comme outil de réflexion sur les luttes syndicales... tant mieux !"  

Vous travaillez davantage sur l’humain, sur ses mutations, ses évolutions

" Oui. Il me semble que mon approche plus humaine que celle d’un JRI contraint par le format TV parce que je prends le temps, ce qui est désormais devenu un luxe. Je suis resté quand les journalistes étaient partis, j’ai tissé des relations avec les protagonistes qui sont, pour la plupart, devenus par la suite des copains. Désormais, ils accompagnent le film avec moi, les rencontres et les débats sont extraordinaires et débouchent sur des situations inattendues. Par exemple, certains grévistes de Grandpuits sont venus en Belgique pour rencontrer les syndicalistes qui avaient bloqués les camions en solidarité à leur grève et ils vont y retourner le 30 janvier pour les soutenir à leur tour dans leur grève. Tout ça, sans passer par la bureaucratie des grosses organisations. Ce que je vis depuis le premier plan tourné est une expérience que je souhaite à tout cinéaste qui souhaite faire autre chose que d’obéir à des commandes ou aux exigences parfois absurdes des codes de la profession. Par ailleurs, la mise en perspective historique de luttes d’aujourd’hui, la transmission de notre propre Histoire populaire, souvent oubliée, est une priorité dans mon travail depuis quelques années. Ce film s’inscrit dans cette Histoire commune et il est assez symptomatique qu’il n’y ait pas d’autre film qui ait été montré en salle et à la télévision sur cette grande grève d’octobre 2010. D’abord, parce qu’il est quasi impossible de produire un tel film dans le système actuel (on arrive à le faire grâce à nos souscripteurs et à notre organisation coopérative) et très difficile de le diffuser comme les autres (quasi boycott de la presse cinéma, de la télévision, des quotidiens, etc... Et parfois même de certaines de salles de cinémas qui ont peur des représailles politiques locales)"

- Localement, la raffinerie Petroplus (Petit-Couronne - Rouen) est à vendre. Quel est votre sentiment ?

"Je ne suis pas un spécialiste mais de ce que j’ai compris en montant le film, les raffineries françaises ne dégageraient pas assez de bénéfices pour satisfaire les appétits gargantuesques des actionnaires. Petroplus était plus fragile que Total... Mais Total, avec des records de profit (entre 10 et 13 milliards depuis des années), ne fait pas de bénéfice en France et arrive à ne pas y payer d’impôt. C’est un scandale. Comme il n’y a pas de limites à cette recherche de profit privé et irresponsable ; ils préfèrent aussi délocaliser le raffinage en Arabie Saoudite par exemple, verser leurs impôts à une dictature, prendre le risque d’une instabilité de la région qui pourrait être désastreuse pour la France dans l’avenir si on ne dépend que de ce raffinage... Et bien sûr, dans cette course pathologique au profit, la question de l’humain, de l’avenir des salariés, est une variable méprisée. Ça fait beaucoup de dégâts partout. Il faut reprendre la main avant qu’il ne soit trop tard."

- Votre film peut-il aider les salariés de Petroplus à appréhender leur avenir incertain

"Je n’ai pas la prétention de croire qu’un film peut changer quelque chose. S’il peut donner à réfléchir un peu, débattre, c’est déjà pas mal. Depuis le début de nos tournées, les retours sont très encourageants et souvent plein d’émotion aussi. Beaucoup de gens nous disent retrouver du baume au coeur en sortant et avoir envie de repartir en lutte. C’est gens là, ce sont ceux qui savent que rien ne s’obtient jamais autrement qu’en se mettant en mouvement collectivement. Mais au delà de cette évidence, le film dégage un sentiment plus rare dans ce type de cinéma, c’est la joie et le plaisir que véhiculent ces jeunes grévistes de Grandpuits. C’est une nouvelle génération de syndicalistes. Leur grève a certainement était une étape de transition vers une nouvelle façon d’aborder le syndicalisme dans la période à venir. Les débats dans les salles sont très riches d’échanges d’expériences et d’idées nouvelles."

- Imaginez-vous réaliser un film qui ne soit pas ancré dans le social ?

"Peut être, si tout va mieux dans les mois à venir, je ferai des films sur les arbres, les oiseaux, les insectes... Mais même là, il est difficile de ne pas traiter de "social" dès qu’il y a de la vie... Pour l’instant, mes films sont toujours le fruit de rencontre et d’aventures assez fortes pour me motiver à les porter jusqu’au bout, malgré tout. Après avoir du mettre nos ambitions originelles de côté dans un contexte économique culturel très verrouillé, resurgit chez les Mutins de Pangée l’envie de nous attaquer au cinéma de fiction. Mais ça nécessite plus de moyens. Nous y travaillons."
Propos recueillis par Benoit Vochelet

vendredi 27 avril 2012

ÉCRAN LIBRE de l'ÉCRAN ET SON DOUBLE


Act. Métro Stok, assistés




- Le mardi 18 janvier 2011 à 17h30 -
Sortie de métro
à Stockholm, Suède.

samedi 21 avril 2012

La MP: Dans nos campagnes, protégez-nous!

La Minute Papillon d'Art35mm
Le vendredi 13 avril 2012 à 18h08
à l'entrée de la ville de Remiremont
(8100 hab. - 38 caméras - une rue et une ou deux petites places principales)
Vosges, Lorraine, France
La vidéosurveillance ne règle pas les problèmes de délinquance. Néanmoins, malgré cette inefficacité connue, elle rassure un certain nombre de citoyen (les plus âgés et les commerçants à en croire les études statistiques).
Il est bon de rappeler que rien ne peut remplacer la présence humaine dans la lutte contre l'insécurité et que l'image d'une personne et son enregistrement sont protégés par la Convention des Droits de l'Homme et l'article 9 du Code Civil.
Les caméras, dans la lignée du discours sécuritaire de N. Sarkozy, ne sont que de la propagande électorale destinée à faire croire qu'une municipalité prend en charge les problèmes de violences et de délinquance sur son territoire. Solution de facilité, ces caméras ne sont que l'aveu du désintérêt de ses partisans pour les véritables solutions qui se trouvent dans le dialogue social.

vendredi 20 avril 2012

Cours de Gilles Deleuze sur Théorème de Pasolini

(1984) : le cinéma et la pensée - Cinéma théorèmatique

samedi 14 avril 2012

Projections, débats à Montpellier

2 Projections-débat à Montpellier à l'occasion de la sortie internet du film de Pierre Carles
Aurore Von Opstal et Julien Brygo :
...médias en campagne

Mardi 17 avril à 21h00 à L'Esplanade pour une projection plein air
pensez à amener vos couvertures !
Débat en présence de Mathias Reymond (Acrimed) et Nina Faure de l'équipe du film
Participation Libre

Mercredi 18 avril à 21h00 à LA MINGA,
10bis rue Dom Vayssette, Montpellier (Quartier Clémenceau - Figuerolles. Et maintenant, on est desservis par le tramway : Saint-Denis / Plan Cabanes)
Débat en présence de Nina Faure de l'équipe du film
                                         Entrée : 3€


Une grande enquête sur le choix médiatique des candidats à la présidentielle.
La campagne électorale est molle, les médias dominants la confisquent, mais voilà de quoi se secouer les puces.

lundi 2 avril 2012

Projection Sauvage N°007 - ANNULEE

!!! PROJECTION ANNULÉE !!!
En perspective des gros nuages gris humides et menaçants annoncés demain, mercredi 04avril, et faute de temps pour sa préparation, nous sommes dans le regret de vous informer de l'annulation de la PROJECTION SAUVAGE N°007.
Elle sera cependant, bien évidement, reportée à la rentrée des petites vacances de pâques.
A tantôt, cinématographiquement, le collectif Art.35mm. 


jeudi 29 mars 2012

N°006 - MERCI



mercredi 21 mars 2012

Projection sauvage N°006 de l'Art.35mm - Montpellier

Le mercredi 28 mars 2012 à 21h
sur l'Esplanade du Corum (à côté du kiosque)

dimanche 18 mars 2012

La MP: Promenade dominicale, teuf toujours

La Minute Papillon d'Art.35
le dimanche 11 mars 2012 à 15h12



Rapportée par Jean-Rémi Houel
Treptwer park, Berlin, Deutschland

vendredi 16 mars 2012

La MP: Vent d'Est, vent d'Ouest

La minute papillon d'Art35
Mercredi 22 Février 2012 à 13h52



Rapportée par Jordi Honoré
Fac de Lettre de Montpellier
Hérault, Languedoc-Roussillon, France

lundi 12 mars 2012

Projection sauvage "onirique" - N°005 - 14mars2012 - Montpellier





Projections de 
3 courts-métrages onirique


Météo ICI

samedi 10 mars 2012

La MP: Danse, dans ta bulle

La Minute Papillon d'Art.35
Le samedi 11 février à 15h22



sur la Place de la Comédie à Montpellier
Hérault, Languedoc-Roussillon, France
Rapportée par Thomas St-Dizier

vendredi 9 mars 2012

La MP: Geekete : {guikette} dtc. nom féminin

La minute papillon d'Art35
Jeudi 08 mars à 3h45



Rapportée par Jordi Honoré
Montpellier centre
Hérault - Languedoc-Roussillon - France

RAPPEL: Création et mise en place d'une série participative sur des plans "dénonciatifs" 
de vues prises ici et là à travers le monde
"La Minute Papillon d'Art.35"
- Un plan fixe, (sans mouvements (panoramique, travelling, zoom) de la prise de vue, sans son ou musique rajoutée,) un plan fixe d'une minute prit sur le vif quelque part dans le monde, dénonçant un moment (le bien, le mal, le beau, le laid, ...) un instant qui fera acte d'histoire.

Des tournages dans des cités - Entre le monde du cinéma et celui des tours.



Par la journaliste Aurélie Champagne sur Rue89 : (publication originale)


Repérant les cités « tournables », Youssef et Gaye font le lien entre le monde du cinéma et celui des tours, gérant les peurs et fantasmes des uns et des autres.


 Curieusement, la première rencontre avec Gaye a lieu à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), dans les locaux d'une maison de production. « C'est comme ça », sourit-il.
« C'est souvent l'histoire d'un trajet, des quartiers chics vers la banlieue. »
Ce charismatique gaillard de 34 ans est « repéreur » spécialisé et « bosse depuis dix ans dans le cinéma ».
« A la base, on me prend pour le casting et la sécu. Maintenant, au sein de ma boîte [ESP-sécurité, ndlr], j'ai développé une branche spécialisée dans le cinéma. »
Aujourd'hui, l'équipe de la série « Engrenages », produite par Canal +, cherche une cité où tourner trois épisodes. « Il faut arriver à comprendre de façon très visuelle qu'il y a un dedans et un dehors », précise la réalisatrice, en quête d'une cité « où l'on sent le danger », avec « peut-être une plate-forme ».
Calmement, Gaye fait défiler sur son Mac des photos de cités pour cerner la demande de l'équipe : cité La Noue à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), cité de l'Etoile à Bobigny, cité des 4 Tours au Blanc-Mesnil, La Fouilleuse à Rueil (Hauts-de-Seine), etc. « Putain, quand même, les mecs qui ont construit ça... », soupire la réalisatrice.

Chercher les tours


Youssef, fixeur et employé à la patinoire 
de Vitry (Aurélie Champagne/Rue89)

Les décors recherchés se ressemblent souvent. Pour de nombreux réalisateurs et producteurs, cité = tours.
« La plupart du temps, les réalisateurs cherchent des grandes barres… Il y en a de moins en moins. Les tours tombent, on réhabilite », explique Youssef, 32 ans, qui a appris le métier en commençant avec des clips de rap, puis au contact de Gaye et d'un repéreur professionnel.
A Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, il ne reste plus qu'une des deux tours de la cité Balzac, marquée en 2002 par l'immolation de la jeune Sohane.

Cité Balzac à Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne (Aurélie Champagne/Rue89)

De U2 aux « Beaux Mecs » de France 2


En 2008, la cité accueillait le groupe U2 pour leur film de 70 minutes, « No line on the horizon ».
Depuis, les tournages se multiplient : les équipes du feuilleton « Les Beaux Mecs » (France 2, 2011) ou du film « Nous York », suite de « Tout ce qui brille » (2010) avec Leïla Bekhti.
« On leur a trouvé les mêmes loges, les mêmes appartements », précise Youssef.
Youssef a travaillé pour la série, en partie tournée à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne)
Plus loin, la cité Camille-Groult, a accueilli les tournages de « Tel père, telle fille » (2006) avec Vincent Elbaz, et des « Liens du sang » (2008) avec Guillaume Canet et François Cluzet.

« Monsieur le maire »


Youssef n'est pas peu fier d'avoir « déjà fait rentrer onze tournages à Vitry ».
« C'est sur, ça fait de la pub à la ville. »
A Vitry, Youssef connaît tout le monde. Pour le charrier, certains l'appellent « monsieur le maire ».

Cité Mario-Capra, à Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne (Aurélie Champagne/Rue89)

« Moins bien payés qu'un repéreur classique »


A Neuilly, la réalisatrice d'« Engrenages » détaille un peu le scénario : il est question d'une voiture de police arrivant dans une cité où a lieu un trafic.
« On ne sait pas comment ça peut être accueilli à l'intérieur de la cité... »
Tous les yeux se tournent vers Gaye.
« Ça, c'est notre boulot, en amont. »
Pour Guillaume, directeur de production, « Youssef et Gaye sont des fixeurs sans qui aucun tournage ne pourrait se faire en banlieue » :
« Ils ont un réseau important, connaissent les gens. Ils te disent si tel endroit c'est “ tournable ” ou pas. Ce qui est fou, c'est que ces mecs-là soient moins bien payés qu'un repéreur classique. »

Quand vient l'anniversaire des émeutes...


Un bon fixeur doit connaître « la mentalité de telle ou telle cité », ses conflits, ses fortes têtes et les gens qui tiennent les murs : « Le Val-Fourré, c'est pas Vitry ! » s'exclame Youssef.

Cité Camille-Groult à Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne (Aurélie Champagne/Rue89)

Gaye connaît les lieux qu'il présente comme sa poche. Ou alors il connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un susceptible de le renseigner. Début novembre, il travaillait sur le tournage de « De l'autre côté du périph » (2012), de David Charhon avec Omar Sy, « un tournage de six jours à Clichy-sous-Bois », en Seine-Saint-Denis.
« C'était [le sixième] anniversaire des émeutes de 2005. Tout le monde avait peur. »

Les jeunes, « des millions dans les yeux »


Aux appréhensions des équipes de cinéma répondent celles des cités : l'arrivée d'un plateau de cinéma génère des fantasmes, la perspective d'argent facile et parfois des quiproquos.
Bande-annonce d'« Aicha », de Yamina Benguigui, France 2, 2008
Gaye a travaillé pour ce téléfilm, en partie tourné à Bobigny et Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise)
« Souvent, les jeunes regardent les tournages avec des millions dans les yeux », raconte Gaye. Youssef :
« En plus aujourd'hui, les jeunes n'ont plus peur de rien. Ils se foutent de tout. Nous, dans les années 90, c'était pas la même chose. On volait des mobs et on allait faire les cons à la Foire du trône. Aujourd'hui, s'il fallait tourner la suite de “ La Haine ”, ça aurait pas été le même scénario. »

« Pas de cité où tu ne peux pas tourner »


« Ce qui compte, c'est la prépa », insiste Guillaume, le directeur de production. Gaye :
« Par exemple, sur le tournage de “La Commune” [Canal +, 2007] à Rosny-sous-Bois [Seine-Saint-Denis], un môme nous a volé les talkies-walkies, le dernier jour. Mais ils sont revenus. Ceux qui bossaient à la sécu étaient du quartier. »
Extrait de « La Commune », série réalisée par P. Triboit et E. Daucé, Canal +, 2007
Gaye a travaillé pour la série, tournée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
Le fixeur reste convaincu qu'« il n'y a pas de cité où tu ne peux pas tourner » :
« Le risque, c'est que certaines productions pensent acheter la paix sociale en payant un référant. Mais dans une cité, si tu dis oui à tout, tu te mets en danger. Les mecs s'en rendent très rapidement compte. D'autres mecs arrivent et disent “pourquoi pas moi ? ”. »
« Si tu as un pépin avec un jeune... un truc se passe mal. Ils reviennent à cinquante. Qu'est-ce que tu fais ? » demande Youssef.
« On me demande souvent de doubler les équipes de sécurité », ajoute Gaye.

« Il faut que ça se passe bien »


« Les fixeurs, tu es censé les écouter. Sinon, tu fais comme Besson à Montfermeil, et tu te fais cramer tes camions », ajoute le directeur de production.
En 2008, en Seine-Saint-Denis, le tournage de « From Paris with love », produit par Luc Besson, tourne mal. « Ils avaient cru bon de prendre des personnes qui gueulaient le plus. Seulement, derrière, il y a toujours une surenchère », raconte Gaye, flegmatique.
Dix voitures destinées aux cascades du film sont incendiées. Le tournage s'interrompt, « alors qu'ils avaient fait travailler plein de monde là-bas », commente Youssef. Finalement, les scènes seront tournées à Poissy.
Extrait de « From Paris with love », de Pierre Morel, 2010
Guillaume :
« A partir du moment où tu arrives avec du matos, des humains, il faut que ça se passe bien. Il faut savoir parler, nouer le contact avec les gens. »

« De la médiation, plutôt que de la sécu »


Pour chaque tournage, Gaye prépare l'arrivée de l'équipe :
« Je vais voir les parents, les enfants, pour leur expliquer ce qu'il va se passer. Ça veut dire aussi expliquer que je ne peux pas faire bosser tout le quartier. »
Un des secrets du métier consiste à faire « une embauche sur place » et à placer des habitants des cités à la sécurité, à la régie ou pour faire de la figuration, des petits rôles...
« Quand on peut prendre les mères pour assurer la restauration, on le fait. »
Gaye a appris à s'entourer « de gens fiables, respectables et respectés dans la cité. Des gens qui sont aimés et qui sont acteurs dans leur quartier ».

Un tournage en cité, « c'est de l'oxygène »


« On a aussi le rôle de grand frère », ajoute Youssef.
« On prend des journées pour apprendre aux jeunes à travailler sur un plateau. Ça fait rentrer des gens de l'extérieur. C'est de l'oxygène. »
Certaines villes ont bien compris l'intérêt d'accueillir des tournages. Bobigny par exemple n'en facture pas l'accueil en échange d'actions en faveur de la jeunesse.
La ville a ainsi accueilli dans la cité Karl-Marx, le tournage du film de Saphia Azzedine, « Mon père est femme de ménage ». Mais aussi « Panier de fraise » de Julien Abraham et « Après mai » d'Olivier Assayas.
Pour Guillaume, « si la prépa est bonne, c'est plus cool de touner en banlieue qu'à Paris. Tous ceux qui en ont fait l'expérience te le diront ». Gaye conclut :
« A Paris, les gens sont plus durs. Ils en ont rien à foutre des tournages. En banlieue, ils se prêtent au jeu. Ils accueillent. »

Extrait de « La Commune », série réalisée par P. Triboit et E. Daucé, Canal +, 2007
Gaye a travaillé pour la série, tournée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
TSD