jeudi 20 octobre 2011

Jeux de Mots n°1

Nous avons mis en place hier l'idée de Jordi, de créer des histoires à partir de mots.
Chaque personne présente à la réunion a alors écrit un mot de son choix sur un bout de papier. Nous devons désormais écrire un texte chacun (éventuellement le filmer par la suite si on veut) dans lequel tous ces mots soient présents. Il sera donc intéressant de voir toutes les histoires différentes que peuvent générer les mêmes idées de départ.
Ce procédé, qu'on a intitulé "Jeux de Mots" pourra maintenant avoir lieu à chaque réunion.

Les mots de cette première session sont:
Volontaire / couleur / vieillesse / funambule / sapin / chrysalide / martyr / Lily / cacahuète / joie / poubelle


Mettez vos textes en commentaires et je m'occuperais de les intégrer à l'article.
Bien sûr, ceux qui n'étaient pas présents à la réunion peuvent quand même participer!
En espérant qu'on soit le plus possible à jouer le jeu!

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TEXTES:

- Ecrit par Mathilde : 

Il était une fois Paprika, un papillon de couleur marron qui était amoureux d’une chenille. On l’appelait Martyr Lily parce qu’un singe malheureux lui avait jeté un sort qui l’empêchait de se métamorphoser. Le pauvre animal était tombé amoureux de sa mère, qui était elle-même éprise d'un vieux chêne. Ne supportant pas qu'elle donne de l'amour à un autre que lui, il s'était vengé à la naissance de leur jeune chenille. Le soir, Paprika le papillon s’improvisait funambule pour distraire sa douce rampante  quand ils se rejoignaient sur la vieille poubelle du quartier. Elle passait sa journée à l’attendre avec la cacahuète qu’il lui avait donnée le premier jour de leur rencontre, et les autres se faisaient une joie de voleter autour d’elle en lui lançant des quolibets. Quand Paprika arrivait, ils s’éparpillaient dans un bruissement d’ailes  en jacassant. Mais un soir, Martyr Lily attendait et la lumière devenait de plus en plus froide, et Paprika n’arrivait toujours pas. Elle se mit sur la pointe de son corps et fit frémir sa petite voix : « Paprika ! Paprika ! » Un faible souffle sembla  lui parvenir. Elle se tut et seul le silence de la nuit résonnait. Un frottement de feuille contre le sol lui fit baisser les yeux, et elle vit Paprika qui était allongé sur la terre humide. Elle rampa jusqu’à lui et il la serra dans ses ailes. « Tu as l’air si faible ! » Il la regarda. « C’est la vieillesse, on ne sait jamais quand elle va s'accrocher. Quelque fois c’était dans mon esprit, mais ce soir, c’est mon corps qui a été pris. » Martyr Lily senti son cœur qui battait tout creux soudainement. « Tu vas te métamorphoser en oiseau maintenant ? » Le souffle chaud et court de Paprika lui caressait l’oreille. « Oui bien sûr. Tu sens le vent le soir dans la plaine ? Ce seront mes ailes qui se baladeront. Elles siffleront dans les sapins. Tout le jour, toute la nuit dans la plaine. Tu sais Lily ? Ma chrysalide, va la détacher, tu pourras t’endormir dedans quand l’hiver viendra. Je veux que ce soit Tim, l’ours volontaire qui m’enterre. Il choisit toujours des endroits qui sentent le miel… Et toi ma Lily, peut-être que tu es éternelle, puisque tu ne vieillis pas.» Le papillon s’endormie et Martyr Lily fit ce qu’il avait demandé. Et la plaine sentait le miel, et les sapins sifflaient des ailes.

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- Ecrit par Malou :

Je regarde par la fenêtre. La neige tombe sur les grands sapins blancs. J’ai du mal à me détacher de cette image, du mal aussi à atteindre le canapé. Mes os sont rouillés, mon corps est lourd. Et une fois parvenu à destination je ne sais plus quoi faire. Affalé, je finis le paquet de cacahuètes. Je tente de le lancer, mais rate la poubelle. J’essaie d’économiser mes gestes. 

Quelquefois je regarde dans les yeux de Lily. La couleur est passée mais ils sont encore vifs. Ça me  redonne un peu de joie. 
Avant, elle était funambule.
Désormais, nous n’avons pas d’autre choix que de tisser ensemble la chrysalide qui nous mènera vers autre chose que la vie.

J’ai mal. Partout. Je ne suis pas un martyr, c’est juste la vieillesse. 

Et je suis volontaire.

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- Ecrit par Jordi:

Après noël les papier cadeau gisaient sur le carrelage blanc cassé du salon, à côté du poil un sapin asséché. La fin d'une vie d'arbre perdant ses aiguilles comme le ferai un homme perdant ses cheveux abimés par la vieillesse. Conifère à cet époque tu es symbole de joie, tu t'es battus comme ce vieil homme pour trouver un salut noble. Tu es partit d'un pot de terreau pour arriver à Leclerc avec des clous et 2 planches dans ton cul pour que tu tienne droit, on t'as mis un déambulateur mon ptit vieux et c'est ta situation géographique, à côté du poil, qui t'as fait caner. Toi petit vieux, tu es partit des quartiers d'Oran pour te retrouver vendeur de sapin à Leclerc à 70ans avec des clous dans ta poche et deux planches sous ton cul, qui te portent sous la forme d'un banc quand il n'y a pas de clients ce qui est fréquent vu que t'es allé habité à Lançon de Provence là ou il fait 35°C même l'hiver et ou l'étang de Berre pue la pouasquaille séchée; ils sont déjà tout fanés tes sapins.Mais ce qui faut retenir c'est que ça vous a élevé tout deux en position de martyrs, exemple d'une vie éphémère qui se finie décidément trop vite. Mais la vie ne tient qu'à un fil ou nous tenons tous le rôle du funambule prêt à tomber à tout moment, végétal ou animal d'ailleurs, des fois pour remonter plus haut prendre son envol, comme le papillon se libère de sa chrysalide pour toucher le ciel, le sapin et le petit vieux vont nourrir l'écosystème qu'il y a dans la poubelle qui est pleine de couleur parce que Lily (la proprio de la poubelle) a rencontré un idéaliste volontaire qui fait des mission bénévoles dans des pays nordiques et éloignés comme l’Australie ou le Guatemala,pour dire qu'il est volontaire! Mais si la poubelle est pleine de couleur c'est qu'il mange beaucoup de cacahuètes comme dumbo avec des poivrons à l'huile, du pastis Henry Bardouin de la salade de chou rouge, le mélange qui peuple cette poubelle est un festival de couleur que le sapin est entrain d'agrémenter de ses épines marronnasses toutes sèches qui couvrent la couche pleine du papy qui, vu la couleur de l'affaire va bientôt finir au composte aussi, comme ça comme la chrysalide le vieux nourrira les asticots et pourra partir sur une nouvelle existence. Mais ça c'est une vérité qui nous appartient à tous..

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- Ecrit par Charlotte (dédié à Lily, la seule et l'unique ...):

Lily sans nom

Lily sans nom vivait dans la montagne, isolée du reste du monde, avec pour seule compagnie un troupeau de chèvres unijambistes. Elle cultivait avec amour un potager de poireaux nains, et rien ne la comblait davantage que la vue des forêts de sapins qui peuplaient les alentours.
Autrefois elle rêvait d'être funambule ou taxidermiste, mais la vie vous joue de ces tours parfois ...
Elle était aussi phobique des orthodontistes et ressentait une violente aversion pour le beurre de cacahuète. Mais surtout, Lily avait un secret, bien gardé : une chrysalide étrange dans laquelle elle se glissait chaque nuit, et qui lui donnait le pouvoir de l'immortalité.
Cependant, les années passant, une douce lassitude l'envahissait, et bientôt elle songea à trouver d'autres racines que celles, terrestres, auxquelles elle s'accrochait depuis tant d'années. Elle aussi devait connaître la vieillesse un jour, songeait-elle, pour ressentir la joie d'avoir vécu …

Un beau matin, se promenant aux alentours de la ville elle découvrit dans une poubelle un oiseau tout chétif et fort mal en point, devenu le martyr de ses propres frères parce qu'il était différent d'eux : quelques plumes blanches ornaient ses ailes, au contraire des autres dont le plumage était d'un noir absolu et uniforme.
Elle le recueillit et s'en fit un compagnon, puis un soir, l'oiseau posé sur son épaule, elle se glissa une dernière fois dans la chrysalide pour contempler le ciel.
Dis l'oiseau, es-tu volontaire pour m'accompagner ? Murmura-t-elle.
Elle attendit un moment encore, puis, lorsqu'elle sentit que le moment était venu, doucement elle ferma les yeux et se laissa glisser sans bruit hors de la chrysalide. L'oiseau veillait sur elle, tranquille.
Le ciel était plein d'une couleur étrange ce soir-là : des vagues de souvenirs, des regrets qui s'étirent et des songes impénétrables ...La couleur du temps qui passe.

Au matin il ne restait plus rien, ni personne. L'oiseau s'était envolé avec elle …

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 - Ecrit par Line:

Louis était un volontaire.

Une cellule du CNRS avait décidé de faire des expérience sur la vieillesse et il avait décidé d'être volontaire.

Louis détestait la vieillesse, ce fléau de l'homme qui enlève en vous votre force, vos couleurs, votre enfance, qu enlève de vous tout ce que vous êtes et vous fait mourir à petit feu.
Il faut dire que la vie de Louis ne fût pas des plus calmes : funambule au plus jeune âge, il grimpait au cimes des sapins dans son village natal, escaladait les parois rocheuses, courait dans les grands champs de fleurs et riait.
Ça oui, il riait lorsqu'il était jeune. Il était courageux et fougueux, plein d'énergie, bravant tous les obstacles, toutes les craintes dans l'innocence de l'enfance.
Il se trouvait dans la chrysalide du monde des pirates, protégé de la triste réalité.
Il était amoureux, de Lily.

Tous les deux, ils s'en inventaient des histoires, des jeux. La vie était une perpetuelle tornade d'éclats de rires, de pleurs, de rêves et d'aventure et de beurre de cacahuète. Ils se prenaient pour Peter Pan et Wendy.

Et Louis a grandit, comme chaque enfant grandit, et il a apprit la vie de jeune homme, la vie d'adulte, la vie de martyr. On lui a apprit a bien se tenir, à mentir, à ne pas rire fort, à ne pas grimper car c'est dangereux, on lui à apprit l'obéissance, la politesse, le respect, le calme. On lui a apprit a détruire les rêves qu'il avait construit. On lui a apprit a rester sur terre et arrêter de rêver. On lui a apprit à cacher sa joie et à être un homme.

Mais Louis n'accepta pas cet apprentissage, il continua à être un enfant, à jouer, à inventer, à créer, à faire comme si.

Et Lily est partie.

Partie parce qu'elle ne supportait pas le caractère impudent de cet enfant. Parce qu'elle avait grandit et que tout ces jeux et ces aventures la fatiguaient. Parce qu'elle ne supportait plus le regard des gens dans la rue quand en se promenant avec Louis il faisait la marelle ou grimpait au lampadaire, parce qu'elle ne supportait plus en présence d'amis que Louis dise des choses vraies mais blessantes et mange avec les doigts. Parce qu'elle ne supportait plus cette vie là. Parce que c'était trop lourd à porter, trop fatiguant.

Et Louis a vécu une vie fade, sans couleur, une vie à jeter à la poubelle. Et maintenant, dans la vieilesse, il pense.

Il pense à lui, au vrai lui, au vrai Louis. Il pense à Lili. Il pense à tout ce qu'il a perdu en n'acceptant pas de grandir.

Il pense à tout ce qu'il a perdu à cause de la vieillesse.

Alors il part, pour cette étude du CNRS. On va se servir du génome pour régénérer ces cellules. Il va rester longtemps dans un coma artificiel et en hibernation et pourra ne pas se réveiller de ce lourd sommeil.

Mais tout cela en vaut le coup, rajeunir, pour pouvoir vivre enfin.

__  __  __  __  __ 

- Ecrit par [vous!] :

A suivre...

3 Commentaire s :

Jordi a dit…

Après noël les papier cadeau gisaient sur le carrelage blanc cassé du salon, à côté du poil un sapin asséché. La fin d'une vie d'arbre perdant ses aiguilles comme le ferai un homme perdant ses cheveux abimés par la vieillesse. Conifère à cet époque tu es symbole de joie, tu t'es battus comme ce vieil homme pour trouver un salut noble. Tu es partit d'un pot de terreau pour arriver à Leclerc avec des clous et 2 planches dans ton cul pour que tu tienne droit, on t'as mis un déambulateur mon ptit vieux et c'est ta situation géographique, à côté du poil, qui t'as fait caner. Toi petit vieux, tu es partit des quartiers d'Oran pour te retrouver vendeur de sapin à Leclerc à 70ans avec des clous dans ta poche et deux planches sous ton cul, qui te portent sous la forme d'un banc quand il n'y a pas de clients ce qui est fréquent vu que t'es allé habité à Lançon de Provence là ou il fait 35°C même l'hiver et ou l'étang de Berre pue la pouasquaille séchée; ils sont déjà tout fanés tes sapins.Mais ce qui faut retenir c'est que ça vous a élevé tout deux en position de martyrs, exemple d'une vie éphémère qui se finie décidément trop vite. Mais la vie ne tient qu'à un fil ou nous tenons tous le rôle du funambule prêt à tomber à tout moment, végétal ou animal d'ailleurs, des fois pour remonter plus haut prendre son envol, comme le papillon se libère de sa chrysalide pour toucher le ciel, le sapin et le petit vieux vont nourrir l'écosystème qu'il y a dans la poubelle qui est pleine de couleur parce que Lily (la proprio de la poubelle) a rencontré un idéaliste volontaire qui fait des mission bénévoles dans des pays nordiques et éloignés comme l’Australie ou le Guatemala,pour dire qu'il est volontaire! Mais si la poubelle est pleine de couleur c'est qu'il mange beaucoup de cacahuètes comme dumbo avec des poivrons à l'huile, du pastis Henry Bardouin de la salade de chou rouge, le mélange qui peuple cette poubelle est un festival de couleur que le sapin est entrain d'agrémenter de ses épines marronnasses toutes sèches qui couvrent la couche pleine du papy qui, vu la couleur de l'affaire va bientôt finir au composte aussi, comme ça comme la chrysalide le vieux nourrira les asticots et pourra partir sur une nouvelle existence. Mais ça c'est une vérité qui nous appartient à tous..

Anonyme a dit…

Lily sans nom

Lily sans nom vivait dans la montagne, isolée du reste du monde, avec pour seule compagnie un troupeau de chèvres unijambistes. Elle cultivait avec amour un potager de poireaux nains, et rien ne la comblait davantage que la vue des forêts de sapins qui peuplaient les alentours.
Autrefois elle rêvait d'être funambule ou taxidermiste, mais la vie vous joue de ces tours parfois ...
Elle était aussi phobique des orthodontistes et ressentait une violente aversion pour le beurre de cacahuète. Mais surtout, Lily avait un secret, bien gardé : une chrysalide étrange dans laquelle elle se glissait chaque nuit, et qui lui donnait le pouvoir de l'immortalité.
Cependant, les années passant, une douce lassitude l'envahissait, et bientôt elle songea à trouver d'autres racines que celles, terrestres, auxquelles elle s'accrochait depuis tant d'années. Elle aussi devait connaître la vieillesse un jour, songeait-elle, pour ressentir la joie d'avoir vécu …

Un beau matin, se promenant aux alentours de la ville elle découvrit dans une poubelle un oiseau tout chétif et fort mal en point, devenu le martyr de ses propres frères parce qu'il était différent d'eux : quelques plumes blanches ornaient ses ailes, au contraire des autres dont le plumage était d'un noir absolu et uniforme.
Elle le recueillit et s'en fit un compagnon, puis un soir, l'oiseau posé sur son épaule, elle se glissa une dernière fois dans la chrysalide pour contempler le ciel.
Dis l'oiseau, es-tu volontaire pour m'accompagner ? Murmura-t-elle.
Elle attendit un moment encore, puis, lorsqu'elle sentit que le moment était venu, doucement elle ferma les yeux et se laissa glisser sans bruit hors de la chrysalide. L'oiseau veillait sur elle, tranquille.
Le ciel était plein d'une couleur étrange ce soir-là : des vagues de souvenirs, des regrets qui s'étirent et des songes impénétrables ...La couleur du temps qui passe.

Au matin il ne restait plus rien, ni personne. L'oiseau s'était envolé avec elle …

Charlotte.
(dédié à Lily, la seule et l'unique ...)

LINE a dit…

Louis était un volontaire.

Une cellule du CNRS avait décidé de faire des expérience sur la vieillesse et il avait décidé d'être volontaire.

Louis détestait la vieillesse, ce fléau de l'homme qui enlève en vous votre force, vos couleurs, votre enfance, qu enlève de vous tout ce que vous êtes et vous fait mourir à petit feu.
Il faut dire que la vie de Louis ne fût pas des plus calmes : funambule au plus jeune âge, il grimpait au cimes des sapins dans son village natal, esacaladait les parois rocheuses, courait dans les grands champs de fleurs et riait.
Ca oui, il riait lorsqu'il était jeune. Il était courageux et fougueux, plein d'énergie, bravant tous les obstacles, toutes les craintes dans l'innocence de l'enfance.
Il se trouvait dans la chrysalide du monde des pirates, protégé de la triste réalité.
Il était amoureux, de Lily.

Tous les deux, ils s'en inventaient des histoires, des jeux. La vie était une perpetuelle tornade d'éclats de rires, de pleurs, de rêves et d'aventure et de beurre de cacahuète. Ils se prenaient pour Peter Pan et Wendy.

Et Louis a grandit, comme chaque enfant grandit, et il a apprit la vie de jeune homme, la vie d'adulte, la vie de martyr. On lui a apprit a bien se tenir, à mentir, à ne pas rire fort, à ne pas grimper car c'est dangereux, on lui à apprit l'obéissance, la politesse, le respect, le calme. On lui a apprit a détruire les rêves qu'il avait construit. On lui a apprit a rester sur terre et arrêter de rêver. On lui a apprit à cacher sa joie et à être un homme.

Mais Louis n'accepta pas cet apprentissage, il continua à être un enfant, à jouer, à inventer, à créer, à faire comme si.

Et Lily est partie.

Partie parce qu'elle ne supportait pas le caractère impudent de cet enfant. Parce qu'elle avait grandit et que tout ces jeux et ces aventures la fatiguaient. Parce qu'elle ne supportait plus le regard des gens dans la rue quand en se promenant avec Louis il faisait la marelle ou grimpait au lampadaire, parce qu'elle ne supportait plus en présence d'amis que Louis disent des choses vraies mais blessantes et mange avec les doigts. Parce qu'elle ne supportait plus cette vie là. Parce que c'était trop lourd à porter, trop fatiguant.

Et Louis a vécu une vie fade, sans couleur, une vie à jeter à la poubelle. Et maintenant, dans la vieilesse, il pense.

Il pense à lui, au vrai lui, au vrai Louis. Il pense à Lili. Il pense à tout ce qu'il a perdu en n'acceptant pas de grandir.

Il pense à tout ce qu'il a perdu à cause de la vieillesse.

Alors il part, pour cette étude du CNRS. On va se servir du génome pour régénérer ces cellules. Il va rester longtemps dans un coma artificiel et en hibernation et pourra ne pas se réveiller de ce lourd sommeil.

Mais tout cela en vaut le coup, rajeunir, pour pouvoir vivre enfin.

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